samedi 12 mai 2018
IRAK-LEGISLATIVES-CE SAMEDI : 24,5 millions d'électeurs appelés. Cotonou (Bénin), le samedi 12 mai 2018, 18h45min (SIM)-Samedi 12 mai, 24,5 millions d’Irakiens sont appelés à voter pour renouveler les 329 sièges du Parlement, qui sera à son tour chargé de désigner le futur premier ministre. Pour ces premières élections législatives post-Etat islamique (EI), le scrutin est placé sous haute sécurité. Bien que vaincu militairement fin 2017, le groupe djihadiste a menacé d’attaquer les bureaux de vote via ses cellules dormantes. Le chef du gouvernement, Haïder Al-Abadi, qui brigue un second mandat à la tête d’une coalition multiconfessionnelle, est donné favori face à une alliance de candidats issus des groupes politico-militaires chiites proches de l’Iran. Ce sont deux visions de l’Irak qui s’affrontent et qui donnent à ces élections un enjeu tout particulier, davantage encore après le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, porteur de déstabilisation pour toute la région.Les élections en chiffres Plus de 7 000 candidats, dont 2 600 femmes, se présentent dans les dix-huit provinces irakiennes. Le Parlement comprend 329 sièges, dont neuf sont réservés aux minorités (chrétienne, shabak, sabéenne, yézidie et kurdes faïli – chiites –) et 83 aux femmes. Tous sont élus pour un mandat de quatre ans. Plus de 24,5 millions d’électeurs sont appelés à voter dans 8 148 bureaux, tous équipés pour le vote électronique. Le vote manuel a été retenu pour les 285 564 électeurs déplacés dans 70 camps dans huit provinces du pays. Les Irakiens de la diaspora ont voté dans dix-neuf pays, ainsi que les forces de sécurité irakiennes, jeudi. Un couvre-feu a été décrété sur Bagdad et les grandes villes d’Irak, les frontières du pays fermées et les lignes aériennes suspendues pendant 24 heures, samedi. L’EI a menacé de perpétrer des attaques lors du scrutin. Il est à craindre que ces menaces puissent détourner certains électeurs des bureaux de vote. Le gouvernement a opté pour le vote électronique afin de minimiser les possibilités de fraude. Mais, outre les soupçons d’achats de vote, des responsables politiques indiquent que des dizaines de milliers d’électeurs n’ont pas pu obtenir leur carte électorale, notamment dans les provinces de l’Anbar, de Ninive et à Bagdad. Sans compter que des diplomates occidentaux redoutent des dysfonctionnements avec les machines de vote électronique. Le premier ministre sortant, Haïdar Al-Abadi, 66 ans, aborde ces élections sans garantie de succès. Porté au pouvoir en août 2014 pour tenter d’en finir avec les pratiques jugées discriminantes de son prédécesseur Nouri Al-Maliki, cet homme de compromis a inscrit à son bilan la victoire militaire contre l’EI,l’apaisement des tensions interconfessionnelles et le maintien de l’unité territoriale du pays après le référendum d’autodétermination kurde. 15 ans après la chute de Saddam Hussein, ce sont les premières législatives officielles. Et ce, après l'État islamique. 3ATB/BA/SIM SC🌏🌍P-INF🅾S
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