mardi 4 décembre 2018

Bénin/Justice: L'ex-président Yayi à la barre de la Criet pour Icc-Services ?

Le 17 décembre prochain, les responsables de la structure financière Icc-Services vont débuter leur passage à la Cour de Répressions des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) à Porto-Novo, capitale béninoise. Icc-Services a sévèrement et mortellement grugé les citoyens sous les yeux de l'ex-président Boni Yayi et  ses ministres de 2010 à 2014. Boni Yayi peut-il être écouté aussi pour complicité ? Si oui que va-t-il se passer et quel serait le sort de ses anciens ministres ? Pourquoi l'affaire Icc-Services à la Criet à l'approche des législatives ?

3ATB, le 04 décembre 2018
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Vers un procès à Boni Yayi pour complicité d'implantation de la structure financière Icc-Services au Bénin sous ses mandats présidentiels ? Même si l'annonce n'a pas été faite officiellement par le procureur Gilbert Ullrich Togbonon de la Criet, on apprend que l'affaire Icc-Services serait déjà à la Cour de Togbonon dans deux semaines. Il faut se demander qui sont ceux qui peuvent être jugés dans l'affaire Icc-Services dès le 17 prochain ? Seuls ceux qui sont en prison ? Ou de nouveaux visages seront cités pour être impliqués. Sous le régime de Boni Yayi, Icc-Services aurait escroqué les citoyens béninois dans une affaire de placement d'argent. Peut-on juger les anciens responsables sans quelques ministres d'alors ? Au cas où un présumé coupable ou un témoin prononçait le nom de l'ex-président Boni Yayi à la barre pour complicité, que ferait la Criet ? Est-ce qu'une affaire désormais politique ? Pourquoi un rebondissement de cette affaire Icc-Services à la veille des élections législatives d'avril 2019 ? Quel sera le sort de l'opposition ? Est-ce une stratégie pour écarter l'opposition des élections sous Talon ? Ce qui est important de noter est que sous le règne de Yayi, l'affaire n'a pu avoir un issu favorable. Et pourquoi cela ? Si sous le président Patrice Talon, l'affaire Icc-Services sera bien jugé, les responsables seront fixés sur leur sort. Mais, le vrai problème est de savoir qu'est ce qui bloquait le procès sous Yayi ? Aujourd'hui c'est la Rupture qui est aux commandes. Ça veut dire que la lumière serait faite. Et si au cours du jugement des ministres de Yayi qui sont avec Talon sont impliqués, que décidera l'actuel chef de l'État ? En tout cas, ce dossier est un gros scandale qui ferait tomber de têtes et surtout de grosses têtes. Espérons que Boni Yayi ne soit pas du tout impliqué dans cette affaire Icc-Services pour la paix et la cohésion nationale au Bénin. Vu la popularité très forte du prédécesseur de Talon, il serait "intouchable" pour les populations fanes de lui. En quatre ans d'exercices et courant 2010 à 2014, les citoyens béninois et autres vivants au Bénin ont perdu leurs dépôts d'argent dans Icc-Services, soit plus de 100milliards de francs CFA (estimation non officielle). D'autres se sont succédés pour faute de non remboursement de prêts bancaires. Des arrestations, gardes à vue et emprisonnement ont été faits. Des saisies ont été effectuées. Mais le procès tournait en rond et serait devenu politique en son temps. Certains candidats à la présidentielle de mars 2016 dont Patrice Talon ont promis d'aider les spoliés ou "clients" Icc-Services à rentrer en possession de leurs sous et droit. D'où le réveil de cette affaire Icc-Services. Enfin Talon honore encore à l'un de ses engagements présidentiels. C'est bon. Mais pourquoi à cinq mois des élections législatives ?

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