Mardi 20 août, 2019, 07h30
Après la désignation 14 août dernier des 09 députés de l'Assemblée nationale pour siéger au Cos-Lépi, l'opposition déraille à nouveau et parle de l'illégalité. Au terme de la loi N°2012–43 du 05 février 2013 portant apurement, correction, mise à jour et actualisation du fichier électoral national et de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI), il est stipulé en ce qui concerne sa composition: article 6 de la composition du Conseil d’Orientation et de Supervision (Cos) que le Cos-Lépi est composé de onze (11) membres désignés comme suit : "Cinq (05) députés par la Majorité parlementaire
Quatre (04) députés par l’opposition parlementaire, du directeur général de l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Économique et du directeur du service national de l’état civil". Ce que les opposants semblent oublier, il n'y a pas une loi spéciale de "statut d'opposant" une fois au Parlement, comme, peut-être, dans certains États. Tout parti politique, une fois à la représentation nationale peut changer de camp, soit, aller à gauche, ou à droite ou au centre. Entre temps, des députés changeaient même de casquette (parti) une fois élus. Avec la nouvelle charte des partis politiques, un élu ne peut plus rejoindre autre parti au cours de son mandat, mais le parti peut soit aller dans la mouvance ou dans l'opposition. Des députés FCBE qui étaient de la mouvance sous Boni Yayi ont rejoint l'opposition sous Patrice Talon, ainsi de suite et vice-versa . Lors des tentatives de révision de la constitution, 21 élus du peuple ont aussi formé le Bloc de la minorité, pour ne citer que ces exemples . Tout juste après l'installation de cette législation, à travers une déclaration lue par la députée Chantal Ayhi, porte-parole du Bloc Républicain (BR), ce parti joue désormais le rôle de l'opposition à l'Assemblée nationale. Le BR s'est incliné face à l'Union Progressiste (UP) aux dernières législatives. Ainsi, le BR a, logiquement, obtenu 04 sièges au Cos-Lépi contre cinq pour l'UP. Où est le problème ? Du jour au lendemain, tout parti politique peut aller à la mouvance comme à l'opposition, vice-versa. Est-ce qu'un parti est condamné à rester dans un seul camp de façon à vie sans qu'aucune loi ne soit votée à cet effet ? Pour mémoire, les républicains Dédévi Eugénie Chantal Ahyi, Assan Séibou, Zakari Adam Bagoudou et Gnonlonfin Mathias Kouwanou sont les 04 représentants de la minorité au Cos-Lépi pour le compte de cette 08 ème mandature. Côté progressistes (Majorité), ce sont Sarè Malick Mora Sanni, Nestor T. Noutaï, Jérémie Adomahou, Edmond Agoua et Domitien K. N'Ouemou. Par où l'article 6 a été violé, alors que le BR est de la minorité et l'UP majoritaire ? Si c'était un seul parti politique qui était représenté au Parlement, on pouvait affirmer que l'article 6 à été "violemment violé", voire me solliciter la Cour pour la dissolution du Parlement. Tel n'est pas le cas. Débat clos ! À l'inverse, la Cour Constitutionnelle attendue pour éclairer l'opinion publique.
20 août 2019, pht parlementaires
SC🌏🌏P-INF🅾S M🅾NDE
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