Cotonou (Bénin), le lundi 01 octobre 2018, 00h15min (SIM)-Un séisme violent a fait près de 900 morts un peu partout dans l'Indonésie cette semaine. C’est la région au monde la plus exposée aux catastrophes naturelles. L’archipel indonésien est la victime, d’abord, de l’amplitude du mouvement des plaques tectoniques dans la région : cinq à six centimètres par an ! Cette intensité sismologique, un record du monde peu enviable, est à l’origine des nombreux tremblements de terre et tsunamis qui la ravagent de plus en plus souvent, et de plus en plus violemment. De sorte que l’archipel se trouve sur la section la plus dangereuse de la « ceinture de feu », cet arc de quelque 40 000 kilomètres de long qui se déploie de la Nouvelle-Zélande jusqu’au sud du Chili, en passant par le Japon et la Côte ouest américaine, et où l’on compte les neuf dixièmes des volcans de la planète. Sur cet arc volcanique, l’Indonésie se distingue encore, en tant que région la plus volcanique au monde, avec 129 volcans actifs. Selon l’Institut géologique américain (USGS), les tsunamis, comme celui qui a ravagé l’île des Célèbes, vendredi 28 septembre, sont provoqués par des séismes sous-marins, déclenchés par le mouvement accéléré des plaques tectoniques, ainsi que par des éruptions volcaniques sous-marines, deux facteurs particulièrement probables au large de l’archipel indonésien. Si le plus grand nombre des tsunamis sont produits par des séismes, d’autres causes sont possibles : avalanches sous-marines, parfois déclenchées elles-mêmes par des séismes, comme en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en 1998 (plus de 2000 morts) ; explosion d’un volcan, comme à Krakatoa, petite île entre Java et Sumatra (36 400 morts, en août 1883)… Les conséquences humaines de ces séismes sous-marins provoquant des tsunamis peuvent être dramatiques comme le 26 décembre 2004 lorsque les côtes d’une dizaine de pays d’Asie du Sud-Est ont été ravagées par une vague dont la puissance fut équivalente à celle de 23 000 bombes atomiques, tuant 220 000 personnes. Au-delà de cette puissance dévastatrice des tsunamis, les scientifiques s’inquiètent de leur fréquence redoublée. En octobre 2009, déjà, Hélène Hébert, géophysicienne au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), relevait, dans Science actualités, que « l’activité sismique de fond, en Indonésie, a toujours été là, à savoir des séismes de l’ordre de 3, 4, 5, voire 6 degrés sur l’échelle de Richter », mais que « ceux que nous rencontrons aujourd’hui sont plus puissants, et surtout, plus réguliers ».
AATAB/BA/SIM
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