Un "ton pied, mon pied" chez l'opposition avec un mariage forcé entre deux ennemis jurés d'hier. Bloqués par la délivrance de récépissé de leurs partis politiques, USL et FCBE à cinq mois des élections législatives de 2019, l'ex-président Boni Yayi et l'homme d'affaires Sébastien Ajavon sont condamnés de se collaborer. À cet effet, entourés par les autres opposants en exil et ceux encore au Bénin, les deux hommes politiques veulent s'unir dans la capitale française, Paris pour la création d'un parti "Unifié" comme l'avait fait le président Alassane Ouattara et l'ancien président Henri Bédié fin 2017 en Côte d'Ivoire. Souvent, les partis Unifiés sont "mort-nés". Créer un bloc des opposants au régime de Patrice Talon, l'opposition a-t-elle bien réfléchi ?
3ATB, le 14 novembre 2018
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L'opposition face à son destin politique à quelques mois du vote pour l'élection des députés de la huitième législature. Thomas Boni Yayi et Sébastien Germain Ajavon, dépassés, annoncent (non officiellement) une rencontre à Paris pour créer un parti unique contre Talon. Les deux hommes ont déterré la hache de guerre, autre fois enterrée sous les régimes du "Changement" et de la "Refondation". Jusqu'à ce jour, les partis l'Union Sociale Libérable (USL) de Sébastien Ajavon et la Force Cauri pour un Bénin émergent (FCBE) n'ont toujours pas obtenu leur récépissé. Et ce, bien que les deux partis politiques de l'opposition ont rempli toutes les formalités administratives à cet effet, selon les responsables USL et FCBE. Yayi-Ajavon, autrefois divisés, constituent, aujourd'hui, le dernier espoir de la classe minoritaire de la Rupture. Fin mai 2018, après réflexion des deux personnalités, une Coalition pour la Défense de la Démocratie béninoise (CDD) a vu le jour à Djeffa à Sèmè-Kpodji en présences de l'ancien président Nicephore Dieudonné Soglo, Albert Thevodjrè et autres. Une amitié solide se faufile chaque jour que Dieu fait. Sous l'administration Talon, l'opposition n'est pas facile. Elle constitue un enfer terrestre, à en croire les opposants eux-mêmes. Alors une union forcée de " la gauche". Boni Yayi et Sébastien Ajavon tentent tout pour que l'opposition soit mieux traitée et gagne les élections à l'ère du " Nouveau Départ ". Le grand job reviendra à Boni Yayi. Car, condamné à 20 ans de prison par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) dans une affaire de cocaïne en octobre dernier, Sébastien Ajavon s'est exilé en France à Paris. Un mandat d'arrêt international le poursuit. Son retour au Bénin serait très difficile, voire impossible. Plus populaire du pays, Boni Yayi pourrait remporter la majorité aux prochaines législatives à l'opposition. Mais, l'ancien candidat malheureux de mars 2016, Sébastien Ajavon contribuerait il financièrement l'opposition ? Avant la fin de ce mois de novembre 2018, l'opposition serait autour d'une même table à Paris pour mettre en place un parti " Unifié". Que vaut ce présumé parti "Unifié" au cas où FCBE et USL n'ont pas de récépissés ? Vers l'écartement de Boni Yayi, Sébastien Ajavon et d'autres opposants aux législatives de 2019 par le régime Talon ?
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