Sa définition est, pourtant, claire et compréhensible! En elle, on connait déjà ses rôles. La Criet, puisque c'est d'elle qu'il s'agit se définit comme suit. Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet). À la grande surprise, une sentence frappe à l'œil depuis ce mardi soir. Dans la délibération ce mardi, on voit l'ex-maire de Cotonou, Lehady Soglo condamné à 10 ans de prison pour abus de fonction. Ce n'est pas le nombre d'années qui cause problème, mais pourquoi le tribunal de Cotonou n'a pas jugé le cas de Lehady ? Et pourquoi la Criet ? Pourtant c'est une cour qui condamne sur les faits économiques et terroristes, comme elle l'a fait dans le cas de Séverin Adjovi le même mardi dans l'affaire vente d'immeuble et pour d'autres dans le passé. Dans abus de fonction, où est le Terrorisme ? Dans abus de fonction où est le crime économique ? Est-ce la Criet n'est pas entrain de jouer le rôle des tribunaux et cours d'appel ? Cela ne va-t-elle pas créer de frustration entre les juridictions ordinaires et la Criet dans l'avenir? "À César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu". Comme exemple, à l'arrivée de Macky Sall en 2012, le président sénégalais avait fait créer la Crei, à l'image de la Criet. Cette Créi, Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite a, uniquement, condamné pour les crimes économiques. Malheureusement là-bas, ce sont souvent des opposants qui ont été jugés à la Crei. Elle a disparu après avoir accompli sa mission en laissant place aux juridictions ordinaires comme les tribunaux et cours d'appel. Au Bénin, en septembre 2018, la septième législature a créé la Criet sous l'initiative du gouvernement Talon. Mais on dirait que la Criet juge au-delà de ses attributions. Et si le ministre de la justice, Sévérin Quénum clarifiait le rôle de la Criet face aux autres juridictions ? Ou bien qu'une loi interprètative soit votée à l'Assemblée nationale pour clarifier tous.
02 juillet 2020, Talon-Quenum
SC🌎🌏P-INF🅾S M🅾NDE
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