mercredi 14 octobre 2020

Libye/Khadafi 09 ans aprĂšs: Africains et musulmans pleurent ? SC🌍🌏P-INFđŸ…ŸïžS MđŸ…ŸïžNDE (Comment il a Ă©tĂ© tuĂ© comme chien) Mercredi 14 octobre 2020, 19h00






Le mardi prochain, çà fera neuf ans jour pour jour que Mouammar Khadafi fĂ»t assassinĂ© Ă  Syrte. Des gens s'en souviennent. Certains mĂȘme ont les larmes aux yeux lorsqu'ils se rappellent de l'homme. Le jeudi 20 octobre 2011, le guide libyen Mohammar Khadafi fĂ»t capturĂ© et tuĂ© comme "un chien". Sa tombe a Ă©tĂ© cachĂ©e Ă  l'Afrique, aux musulmans et aux libyens jusqu'Ă  ce jour, malgrĂ© les dĂ©marches de ses partisans. Depuis cette date du 11 octobre lĂ , l'Occident dont la France a brisĂ© le rĂȘve de l'Afrique, estiment certains gens. "Les jours passent mais la douleur persiste", dit-on. Africains et musulmans n'ont toujours pas digĂ©rĂ© ce dĂ©part forcĂ© de Muhammar Khadafi. Certes c'est Dieu qui donne la vie et la reprend quand Il veut, lit-on dans les livres saints. Mais, la maniĂšre dont le guide libyen Mouammar Khadafi a rejoint Dieu n'est toujours pas du goĂ»t de plusieurs personnes interrogĂ©es par SIM du 01 au 13 octobre 2020. Les cibles de cette enquĂȘte interrogatoire sont des africains et musulmans dans des États africains ciblĂ©s aussi, entres autres, le BĂ©nin, le Togo, le SĂ©nĂ©gal, la CĂŽte d'Ivoire, le Nigeria et la Centrafrique. Le premier africain estime que l'Occident a brisĂ© le rĂȘve de l'Afrique en tuant le prĂ©sident Khadafi. Il faut rappeler que Mouammar Khadafi prĂŽnait pour les États-Unis d'Afrique et la vraie indĂ©pendance des pays africains. L'homme croit que les IndĂ©pendances des annĂ©es 1960 en Afrique seraient uniquement sur papier. Les colonisateurs surtout la France tiennent toujours les États africains jusqu'aux annĂ©es 2000, estimait-il. En 2004, Khadafi organise des assises Ă  Syrte son village natal (ville de Lybie) en vue d'une Union Africaine (UA) forte, stratĂšge et crĂ©dible comme l'Union EuropĂ©enne (UE) ou les États-Unis d'AmĂ©rique par exemple. Le 17 juin 2008, le 10Ăš sommet de la CEN-SAD, CommunautĂ© des États Sahelo-Sahariens s'est tenu Ă  Cotonou, capitale Ă©conomique du BĂ©nin sous le premier mandat du prĂ©sident Boni Yayi et en prĂ©sence effective du guide libyen Mohammar Khadafi. Ce 10Ăš sommet a favorisĂ© le BĂ©nin de bĂ©nĂ©ficier de la construction des villas "CEN-SAD" de Cotonou dans lesquels Ă©taient logĂ©s en 2008 les chefs d'État et de gouvernement africains. Sur les 20 africains contactĂ©s, personne n'est heureux de l'assassinat de Muhammar Khadafi. Du cĂŽtĂ© des musulmans, beaucoup Ă©voquent une  volontĂ© d'Allah. "C'est Lui qui sait pourquoi il (Khadafi) a Ă©tĂ© assassinĂ©" ajoute un fidĂšle musulman. Les consĂ©quences de ce dĂ©cĂšs sont ressenties dans le monde dont l'Afrique surtout. Mouammar Khadafi faisait beaucoup de dons et offrandes. Des aides que son prĂ©sumĂ© assassin (Nicolas Sarkozy prĂ©sident de France de 2007 Ă  2012) avait aussi bĂ©nĂ©ficiĂ© en 2005 (Sarkozy ministre français de l'Interieur et 2007 candidat). Au BĂ©nin par exemple, l'Institut de la Langue Arabe et de la Culture Islamique (ILACI) de l'UniversitĂ© d'Abomey-Calavi est construit par Mouammar Khadafi, apprend SIM. Aujourd'hui, cet Institut supĂ©rieur presque le seul au BĂ©nin meurt pour faute de moyens financiers. Rien ne va l'ILACI comme du vivant de Khadafi. Le financement de l'ILACI proviendrait de la Libye de Khadafi, ajoute une source crĂ©dible. Neuf ans aprĂšs, c'est le balbutiement Ă  l'ILACI. Certains États ou musulmans ont eux bĂ©nĂ©ficiĂ© des bourses de pĂšlerinage Ă  la Mecque (Hajj). On ne peut pas citer tous les bienfaits du dĂ©funt.

La Libye aprĂšs Khadafi

La Libye est le pays le plus que divisĂ©e et dĂ©chirĂ©e dans le monde. Depuis la chute de Khadafi aprĂšs 42 ans de rĂšgne sans partage, deux rĂ©gimes se sont autoproclamĂ©s pour succĂ©der au guide depuis dĂ©but 2015. La CommunautĂ© Internationale reconnaĂźt le gouvernement de Fayez El-Sarraj comme gouvernement lĂ©gitime. Mais dans le mĂȘme temps, le marĂ©chal Khalifa Aftar reçoit de façon clandestine des armes des mains de cette mĂȘme CommunautĂ© Internationale pour combattre le gouvernement reconnu, rĂ©vĂšlent certains sites d'enquĂȘtes en Libye. En tout cas, la Libye est un État mort depuis le dĂ©cĂšs de Khadafi. Seulement il y a deux mois, les deux gouvernements rivaux ont signĂ© un accord de paix et annoncent des Ă©lections dont la prĂ©sidentielle pour mars 2021. Certains observateurs et analystes ne croient toujours pas Ă  cet accord. Ils estiment que tant que le marĂ©chal Khalifa Aftar et le premier ministre Fayez Al Sarraz seront candidats, la paix ne serait pas encore au rendez-vous en Libye. Puisque, depuis le dĂ©cĂšs de Khadafi, ces deux revendiquaient chacun de son cĂŽtĂ© de succĂ©der au dĂ©funt. Si les rĂ©sultats en mars prochain donnaient vainqueur l'un des deux, l'autre va-t-il accepter sa dĂ©faite ? C'est le grand dilemme çà. Fin octobre 2020, Fayez Al-Sarraj pourrait dĂ©missionner. FragilisĂ© et dĂ©couragĂ©, Al-Sarraz serait dĂ©passĂ© par les Ă©vĂ©nements malheureux. Fayez el-Sarraj, nĂ© le 20 fĂ©vrier 1960 Ă  Tripoli, est un architecte, homme d'affaires et homme d'État libyen. En vertu des accords de Skhirat, il est dĂ©signĂ©, en dĂ©cembre 2015, prĂ©sident du Conseil prĂ©sidentiel et Premier ministre. Il prend ses fonctions le 12 mars 2016 en exil Ă  Tunis. Le chef du Gouvernement d'union nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj, s'est dit, fin septembre 2020, prĂȘt Ă  quitter ses fonctions avant fin octobre. Les raisons de cette annonce restent encore floues dans un pays en proie au chaos. Aftar ne compte pas quant-Ă  lui baisser les bras. Khalifa Belqasim Haftar Alferjani, nĂ© le 7 novembre 1943 Ă  Ajdabiya, est un militaire libyen, marĂ©chal et commandant en chef de l'ArmĂ©e nationale libyenne depuis 2015.


Retour sur l'assassinat de Khadafi


La bataille Ă©clate dĂ©but 2011 soit Ă  un an de la fin du quinquennat du prĂ©sident français Nicolas Sarkozy. En son temps, la confĂ©rence des chefs d'État et de gouvernement de l'Union Africaine Ă©tait dirigĂ©e par l'ex-prĂ©sident bĂ©ninois Boni Yayi et le gabonais Jean Ping Ă©tait le prĂ©sident de la Commission de l'UA. Les deux, appuyĂ©s des 53 autres prĂ©sidents africains ont rejoint la France pour mettre fin au rĂšgne de Khadafi accusĂ© de terroriste. Ce jour-lĂ , le jeudi 20 octobre 2011, Mouammar Kadhafi est tuĂ© aux abords de Syrte. AcculĂ©, Mouammar Kadhafi a fui Tripoli Ă  la fin d’aoĂ»t 2011. Devant l’avancĂ©e des forces rebelles libyennes, un dernier bastion rĂ©siste : Syrte, la ville natale du « Guide ». Mais au matin du 20 octobre, un mystĂ©rieux convoi s’élance vers le sud. Depuis l’amorce de la rĂ©volution libyenne, le 15 fĂ©vrier 2011, dans le sillage des Printemps arabes, la Libye est ravagĂ©e par la guerre civile. Alors que la capitale, Tripoli, est dĂ©finitivement tombĂ©e le 27 aoĂ»t aux mains des milices rebelles, les combats font dĂ©sormais rage aux abords de Syrte, oĂč les derniers soldats loyalistes font face Ă  la suprĂ©matie aĂ©rienne des avions de l’OTAN. Ceux-ci ont fini par se retrancher dans un quartier qu’ils tiennent Ă  bout de bras : le District 2. Dans des conditions de vie prĂ©caires, le « Guide » et ses soutiens passent de maison en maison pour Ă©chapper aux bombardements et tirs de mortiers des rebelles. Tandis que la pression s’accentue, ils se dĂ©cident Ă  jouer leur va-tout. Et, Ă  l’aube de ce 20 octobre 2011, ils tentent de quitter la ville avant d'ĂȘtre atteint. C’est le quatriĂšme fils du « Guide », Mouatassim Kadhafi, qui est en charge de l’opĂ©ration d’exfiltration. Un convoi impressionnant d’environ 50 vĂ©hicules chargĂ©s d’essence, d’armes et d’argent prend alors la route du Sud vers une destination inconnue, probablement le Niger. Les 4X4 roulent Ă  vive allure. Ils transportent prĂšs de 250 personnes dont bon nombre ne se doutent sans doute pas de la prĂ©sence de Kadhafi parmi eux. Mais la longue file de bolides n’échappe pas aux « yeux du ciel ». AprĂšs qu’un drone amĂ©ricain a repĂ©rĂ© les vĂ©hicules et tirĂ© un premier missile, un avion de chasse français de l’OTAN tire deux missiles vers la colonne motorisĂ©e. Une vingtaine de vĂ©hicules sont instantanĂ©ment rĂ©duits en poussiĂšre. Les raisons du bombardement restent obscures, puisque l’OTAN affirmera ne pas avoir suspectĂ© la probable prĂ©sence du « Guide » Ă  la fin du convoi. Ce dernier et ses plus proches collaborateurs sortent d’ailleurs indemnes des multiples explosions. Mais ils n’échapperont pas Ă  la vĂ©ritable chasse Ă  l’homme qui va s’ensuivre. EscortĂ© et accompagnĂ© par ses derniers fidĂšles (notamment son fils Mouatassim, Abu Bakr YounĂšs, son ministre de la DĂ©fense, et Mansour Dhao, le chef de sa sĂ©curitĂ© personnelle), Kadhafi s’enfuit vers des villas abandonnĂ©es qui jouxtent la route. Pistolets plaquĂ© or aux poings, vĂȘtu d’un gilet pare-balles et d’un casque, le « Guide » semble prĂȘt Ă  vendre chĂšrement sa peau. Lui et ses sbires sont retranchĂ©s dans une habitation vide, mais ils viennent d’ĂȘtre repĂ©rĂ©s par des troupes rebelles. Les premiers salves de mortiers s’abattent dĂ©jĂ  sur leur cachette quand Mouattassim Kadhafi crie Ă  son pĂšre : « Je vais te sortir de lĂ  », avant de se lancer dehors avec une escouade d’une dizaine hommes pour tenter de trouver une issue. Ce seront les derniĂšres paroles qu’ils Ă©changeront. Le dernier acte approche. Quelques minutes aprĂšs le dĂ©part de son fils, Kadhafi et ses derniers fidĂšles courent en direction de tubes en bĂ©ton servant Ă  drainer l’eau sous une route. Alors que le « Guide » s’enfonce inexorablement dans une bouche d’évacuation, les miliciens de Misrata font leur apparition. Dans un dernier geste de dĂ©fense, l’un de ses gardes du corps jette des grenades en direction des rebelles. L’une rebondit contre la paroi et blessera le « Guide » Ă  la tempe. La mort de Kadhafi, qui intervient quelques instants plus tard, reste entourĂ©e de mystĂšre, tant de nombreuses versions sont avancĂ©es. Quelques vidĂ©os prises sur le vif au moyen de tĂ©lĂ©phones portables montrent un homme encore en vie mais hagard et violemment pris Ă  parti par une nuĂ©e de miliciens qui crient « Misrata ! », pour signifier le martyr qu’a infligĂ© Kadhafi Ă  cette ville, bastion de la rĂ©volution libyenne. Aucun supplice ne sera Ă©pargnĂ© Ă  l’homme qui gouverna la Libye d’une main de fer pendant 42 ans : crachats, arrachage de cheveux, coups et bien pire encore. VidĂ©o de la capture de Mouammar Kadhafi Ă  Syrte, le 20 octobre 2011 est trĂšs choquante et trĂšs sensible. Aux alentours de 15 heures GMT, le porte-parole du CNT Ă  Benghazi annonce au monde la mort de Kadhafi, sans pour autant lever les doutes sur les circonstances de l’évĂ©nement. Le « Guide » a-t-il Ă©tĂ© abattu lors d’un Ă©change de tirs entre loyalistes et rebelles, selon la version officielle du CNT ? A-t-il succombĂ© Ă  ses blessures dans l’ambulance qui l’emmena vers Misrata ? A-t-il Ă©tĂ© tuĂ© lors de son lynchage par un simple milicien ou un agent secret français ? Cinq jours plus tard, le 25 octobre, Kadhafi et son fils Mouatassim sont enterrĂ©s dans un lieu tenu secret dans le dĂ©sert libyen. La mort de Kadhafi et la chute de son rĂ©gime n’empĂȘcheront en rien la dislocation du pays et la poursuite de la guerre civile. La traque du tyran s’est achevĂ©e dans le sang. Mais elle laisse un goĂ»t de cendres Ă  ceux qui croyaient encore en la justice des hommes.


Qui Ă©tait Mouammar Khadafi ?

Mouammar Kadhafi (en arabe (مŰčÙ…Ű± Ű§Ù„Ù‚Ű°Ű§ÙÙŠ, MuÊżammar al-Qaតāfy ou AbĆ« Minyar MuÊżammar ÊżAbd al-Salām al-QaតhdhafĂź), nĂ© vers 1942 Ă  Qasr Abou Hadi (Libye italienne) et mort le 20 octobre 2011 dans les environs de Syrte (Libye), est un militaire et homme d'État libyen. Officier des forces armĂ©es libyennes, Kadhafi arrive au pouvoir lors du coup d'État de 1969, qui renverse la monarchie. Il se distingue d'emblĂ©e par une politique volontariste visant Ă  concrĂ©tiser les objectifs du panarabisme. En 1977, il rĂ©organise les institutions de la Libye en faisant du pays une Jamahiriya (littĂ©ralement un « État des masses »), thĂ©oriquement gouvernĂ©e par le peuple lui-mĂȘme selon un systĂšme de dĂ©mocratie directe. En 1979, il renonce au poste officiel de chef de l'État, mais demeure de facto aux commandes de la Libye avec le titre de « guide de la RĂ©volution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste » (ou plus simplement « guide de la RĂ©volution » ou « frĂšre guide »), exerçant un pouvoir absolu en dehors de tout cadre temporel ou constitutionnel. Sur le plan intĂ©rieur, son rĂ©gime utilise les ressources financiĂšres de la Libye pour en dĂ©velopper les infrastructures, l'Ă©ducation et le systĂšme de santĂ© ; les libertĂ©s politiques sont par contre quasi nulles et le pouvoir s'appuie sur un systĂšme de terreur et de surveillance constante de la population. Sur la scĂšne internationale, Kadhafi milite pour le panarabisme et le panafricanisme ; il utilise en outre la manne pĂ©troliĂšre pour financer des organisations terroristes et autres mouvements de rĂ©bellion Ă  travers la planĂšte. Il est notamment accusĂ© d'ĂȘtre le responsable de l'attentat de Lockerbie en 1988 et de l'attentat contre le vol 772 UTA en 1989, qui ont coĂ»tĂ© la vie Ă  440 personnes. Sa politique vaut un temps Ă  la Libye (pays de l'Afrique) d'ĂȘtre isolĂ©e sur le plan international. Par la suite, au dĂ©but des annĂ©es 2000, il opĂšre un changement d'attitude diplomatique et parvient Ă  revenir en grĂące en se positionnant en alliĂ© de l'Occident dans la « guerre contre le terrorisme ». À partir de fĂ©vrier 2011, son pouvoir, en place depuis plus de 41 ans, est menacĂ© par une contestation populaire que la rĂ©pression transforme rapidement en insurrection armĂ©e, puis en guerre civile. Lors de la prise de Tripoli par les rebelles en aoĂ»t 2011, Mouammar Kadhafi fuit la capitale. Il est peu aprĂšs capturĂ©, lynchĂ© et tuĂ© dans les environs de Syrte.




14 octobre, pht Khadafi
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