L'ex-président Boni Yayi n'est pas loin d'être impliqué dans l'affaire de prêt de son dauphin auprès de la société Ebomaf en 2016. À cet effet, selon une rumeur en voie d'être fondée, la candidature de Yayi en 2019 serait bloquée. Et des poursuites judiciaires pourraient être lancées à son encontre.
Par 3ATB, le 07 avril 2018
Si réellement Boni Yayi veut se présenter aux élections Législatives de l'année prochaine, il n'est pas loin d'être disqualifié. Et ce, pour raison de complicité de prêt de 15milliards chez Ebomaf à son dauphin Lionel Zinsou à la veille du premier tour de la présidentielle de 2016. La Constitution béninoise interdit l'utilisation de plus de 2,5 milliards de franc CFA pour une campagne présidentielle. Mais, Lionel Zinsou, ex-candidat de Boni Yayi aurait sollicité ce montant pour financer sa campagne en 2016. D'où le prêt serait accordé entre janvier février 2016, selon le journal français La Lettre du Continent. Selon les vieux médias, l'information sera confirmée dans ce mois d'avril. À en croire certaines sources, un des députés du Bloc de la Majorité Parlementaire et Présidentiel (BMP) va écrire, dans les tout prochains jours, des questions orales avec débats au ministre de la justice pour l'éclairage sur cette affaire. Et, le Garde des sceaux pourrait lancer des poursuites judiciaires dans ce dossier de 15milliards de franc CFA. De là, Boni Yayi et beaucoup de son entourage seront cités et ils feront face à la Justice béninoise. Après la levée de l'immunité des députés de l'opposition fautifs voire de la majorité, il se pourrait que des jours sombrent s'annoncent chez l'ex-président Yayi Boni. Depuis l'avènement de la Rupture et du Nouveau Départ, les rumeurs ont été presque fondées. Patrice Talon a eu le courage d'entamer la lutte contre la corruption et l'impunité. Mais, ce n'est pas facile. Car, au cas où les poids lourd sont épinglés, que fera Talon ? Une rumeur persistance fait état de ce que Boni Yayi ne va pas échapper à la Justice de son pays. Si cela arrivait, est-ce un coup politique ? Ou une vraie lutte ? Il vaut mieux que cela soit une rumeur. Sinon, par erreur et par malheur, en voulant toucher Boni Yayi, une guerre civile risque de se générer au Bénin, selon quelques analystes. Pour la paix et la cohésion sociale, c'est un dossier à bien analysé. Lors de son congrès les 14 et 15 février passés, on sent que l'homme devient de plus en plus populaire après qu'il a quitté le pouvoir. Patrice Talon ne veut pas faire une lutte sélective. Donc, nul ne peut échapper à son destin politique sous la Rupture. Des têtes vont tomber dans cette affaire de prêt. Et si Lionel Zinsou est aussi épinglé, il n'aurait plus la chance de se présenter à une élection béninoise. Peut-être après le pouvoir Talon. Ce mois d'avril serait consacré aux dossiers de corruption à l'Assemblée nationale. À l'instar de Boni Yayi ; Komi Koutché, Idrissou Bako, Valentin Djenontin, Fatoumatou Djibril, Aboubakar Yaya et Atao Hinnouho connaitront des ennuis judiciaires. De même que certains dont les noms restent inconnus actuellement. Même si un membre du BMP est cité, il sera livré sans débats. Avril, mois de tous les dangers au Bénin. Boni Yayi, le Lula da-Silva du Bénin. Que va t-il se passer ?
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