lundi 8 octobre 2018

CAMEROUN-PRÉSIDENTIELLE: Kamto sur les traces de Jean Ping

Cotonou, le lundi 08 octobre 2018, 20h30min (SIM)-L'opposant, candidat, Maurice Kamto est entrain de faire le même scénario qu'avait fait l'opposant gabonais, Jean Ping en août 2016 lorsqu'il a perdu la présidentielle face au président Ali Bongo. Ce lundi, sans attendre la commission électorale, Maurice Kamto, l'un des principaux candidats à la présidentielle de dimanche 7 octobre au Cameroun, a revendiqué lundi 8 à Yaoundé sa victoire face au président sortant Paul Biya. "J'ai reçu mission de tirer le penalty, je l'ai tiré et je l'ai marqué", a déclaré l'ancien ministre de la Justice lors d'une conférence de presse. "J'ai reçu du peuple un mandat clair que j'entends défendre jusqu'au bout". Ancien ministre délégué à la Justice et avocat, Maurice Kamto, 64 ans, est président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Deux jours avant le scrutin, un autre opposant, Akere Muna, avait retiré sa candidature en sa faveur afin de barrer la route à Paul Biya, au pouvoir depuis près de trente-six ans. Arrivé en tête dans plusieurs bureaux de vote de Yaoundé et Douala, selon des premiers décomptes partiels relayés par des militants d'opposition sur les réseaux sociaux, Maurice Kamto a dénoncé de "multiples cas de fraude orchestrée par le pouvoir", auquel il a néanmoins tendu la main. "Mes bras leur restent ouverts pour qu'on œuvre ensemble à la renaissance nationale", a-t-il déclaré.  Issa Tchiroma Bacary, ministre camerounais de la Communication, a affirmé que la déclaration de Maurice Kamto ne valait "rien". "On ne peut pas vouloir gouverner le Cameroun et se mettre en travers des lois qui régissent ce pays", a-t-il ajouté, évoquant l'œuvre d'"officines" dont l'objet serait "de déstabiliser le Cameroun". Le ministre a, par ailleurs, déclaré que Maurice Kamto s'était mis "hors-la-loi" par sa déclaration. "Quiconque se met en travers [des institutions nationales] rencontrera naturellement la rigueur de la loi, parce que la force appartient à la loi", a-t-il précisé. Les résultats de l'élection n'ont pas encore été rendus publics. Le Conseil constitutionnel, composé de proches du président Biya, a deux semaines pour les proclamer. Durant la campagne officielle, Maurice Kamto a tenu pas moins de douze meetings dans tout le pays qu'il a sillonné sans relâche depuis le lancement de son parti en 2012. Tous les regards vers les institutions compétentes dans deux semaines, selon la loi électorale.

3ATB/BA/SIM

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