Arrêtée et et détention provisoire depuis le 05 mars 2021, la candidate recalée du parti de l'opposition radicale Les Démocrates, Reckya Madougou va comparaître le jeudi prochain chez un juge d'instruction, révèlent des médias crédibles. Le 17 juin 2021, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) recevra en instruction pour la première Reckya Madougou, ex-ministre de Boni Yayi de la Microfinance et puis de la Justice. Le procureur de la République est le supérieur du juge d'instruction. Dans le cas du Bénin, le procureur spécial de la Criet est alors le supérieur du juge d'instruction qui va écouter Reckya Madougou. Quel est le rôle d'un juge d'instruction et ses pouvoirs ?
Le juge d’instruction est un magistrat du siège chargé des enquêtes judiciaires dans les affaires pénales les plus graves ou les plus complexes. Il possède une double mission : procéder en toute impartialité à la manifestation de la vérité et prendre certaines décisions juridictionnelles.
Le juge d’instruction possède tout d’abord le pouvoir de mettre en examen toute personne à l’encontre de laquelle il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer à la commission d’une infraction dont il est saisi. Il peut alors prendre l’initiative de limiter la liberté de cet individu pendant l’instruction : s’il n’est plus compétent depuis 2000 pour placer les mis en examen en détention provisoire, il peut prononcer des mesures restrictives de liberté dans le cadre du contrôle judiciaire. Le juge d’instruction a en outre la faculté de délivrer des mandats, qui sont des ordres donnés à la force publique de contraindre un individu à se présenter devant lui.
Le juge d’instruction est également doté de larges pouvoirs lui permettant d’œuvrer efficacement à la manifestation de la vérité : il peut se déplacer sur les lieux, procéder à des perquisitions et saisies, ordonner des expertises, entendre les victimes et témoins, etc. Dans la pratique, cependant, le juge n’exerce pas directement la plupart de ces facultés : il les délègue à la police judiciaire dans le cadre de commissions rogatoires.
À l’issue de l’instruction, le juge prend une ordonnance de renvoi de l’affaire devant la juridiction de jugement, s’il estime qu’il existe à l’encontre du mis en examen des charges suffisantes. Dans le cas contraire, il rend une ordonnance de non-lieu.
Au cours de l’instruction, le juge est amené à prendre des décisions juridictionnelles, par exemple lorsquil place un individu sous contrôle judiciaire ou qu’il refuse de procéder à un acte demandé par une partie. Il procède alors par ordonnance motivée, prise après réquisition du ministère public. Ces ordonnances sont notifiées aux parties et à leurs conseils, qui peuvent en interjeter appel.
En France, le procureur de la République est le magistrat du ministère public chargé de l'action publique dans le ressort d'un tribunal judiciaire (TJ). Il est assisté par des substituts et des vice-procureurs, magistrats également, qui, avec le procureur, constituent le parquet d'un tribunal judiciaire.
Les arrestations des opposants sont très nombreuses. Depuis le lendemain du 06 avril 2021 jour où certains opposants ont estimé mettre fin au premier mandat de Patrice Talon, des violences ont émaillé dans quelques villes du Bénin. Parakou, Tchaourou, Bantè et Savè surtout. Des camions d'urnes ont été brûlés. Des chasseurs et militaires se sont affrontés. Certains médias parlent d'une centaine d'opposants arrêtés. D'autres affirment que les arrestations se poursuivent.
Dans le cas de Reckya Madougou (en photo), le procureur de la Criet Mario Metenou lors d'une sortie médiatique avait parlé de planification d'assassinats de certaines autorités de la ville de Parakou. Dans ce dossier, Georges Saka, un un Colonel à la retraite ont été aussi arrêtés et emprisonnés comme Mme Madougou, conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé Eyadema. Personne n'a été jugé. C'est le jeudi prochain le procès du dossier va démarrer.
Reckya Madougou (en photos) native de Parakou, née le 30 avril 1974, est une femme d'Etat béninoise. Ancienne garde des sceaux et porte parole du gouvernement béninois, elle est deux fois ministre du gouvernement Boni Yayi, d'abord ministre de la Microfinance, de l'Emploi des jeunes et des femmes avant d'occuper le poste de ministre de la Justice. Elle devrait participer à la présidentielle du 11 avril 2021 mais s'est vue son rêve brisé. Trois duos candidats étaient en lice à savoir : Patrice Talon et Mariam Talata Zimé Yerima, Soumanou Djimba et Paul Hounkpê, Cohoué Corentin et Iréné Agossa. La Cour Constitutionnelle a validé la victoire de Talon-Talata. Depuis le 23 mai dernier, Patrice Talon a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans.
Dim 13 juin, pht Madougou
SC🌏🌍P-INF🅾️S M🅾️NDE
Que la loi reigne sans complexe ce!!?
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