Au moins deux fidèles et un policier ont été tués lors des affrontements le jeudi 13 mai 2021 (jour de l'Eid El Fitri, fin du jeûne musulman), entre des musulmans et les forces de l’ordre. Des violences ont éclaté à Kinshasa, la capitale au stade des Martyrs le jeudi de la semaine dernière où devait avoir lieu la prière de l’Aïd el-Fitr alors que deux Imams revendiquent la direction de cette grande place Idi de la République Démocratique du Congo (RDC), apprend SIM de sources locales. Ce jour-là, plusieurs fidèles ont affronté les forces de l’ordre Bilan : un policier a été tué, selon les forces de l’ordre. Selon RFI, la tension était prévisible, et c’est pourquoi la police s’est déployée autour du stade des Martyrs. Comme prévu la veille avec le gouverneur de Kinshasa, la prière devait être dirigée par l’imam représentant légal Cheikh Adballah Mangala mais Cheick Youssouf Djibondo (en barbe noire longue) conteste sa légitimité depuis plusieurs mois. L’affaire est devant les tribunaux de la RDC. Mais l’arrangement pourrait n’avoir été que de façade puisque, d’après des témoins, une partie des fidèles a voulu s’attaquer au Cheikh Abdallah Mangala (âgé en barbe blanche, en lunette tenue noire Blanc). Ce qui a obligé la police à intervenir.
Quelques blessés enregistrés le même jour
Tirs de gaz lacrymogènes et quelques tirs de sommation. Un policier a été pris en partie. Il est lynché par quelques fidèles en colère. Ils ont aussi incendié un pick-up à l’entrée du stade. Les images circulent sur les réseaux sociaux. Entre tirs et accrochages entre fidèles, quelques blessés ont été enregistrés, d’après le chef de la police de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo. Ce dernier parle d’« un policier tué, une jeep incendiée, 11 véhicules de la police endommagés, 46 policiers blessés dont six dans un état grave. Du côté des civils, nous avons 3 blessés, 30 interpellés, 8 véhicules brûlés et 12 autres endommagés». Les deux ailes de la communauté islamique disent qu’en plus du policier victime, au moins deux fidèles ont été tués. Actuellement, seule la Justice pourrait départager les deux camps. Mais un camp serait prêt à contester la légitimité de l'autre.
Poste de Imamat : pourquoi des conflits pendant des successions
De jour en jour, la succession au décès ou à la démission d'un Imam devient compliqué. Cela est remarquable partout dans le monde dont le Bénin. D'aucuns estiment que même au décès du prophète Mahomet SAW, ses disciples Aboubakari Sidiki et Seidinar Ali se seraient discutés la place de Imamat de la Mosquée de Médine en Arabie Saoudite, relate un savant à SIM. Par contre, un autre fidèle musulman affirme que les revendications du poste de Imam se multiplient de nos jours. C'est parce-que parfois la politique s'invite dans la religion musulmane, ajoute le fidèle. Un autre estime que des gens savent déjà les familles ou la famille a qui appartient le poste de Imam et celles ou celle appartient le poste de Vice-Imam (Naïmi). Pour lui, en principe au décès d'un Imam, la famille qui a le tour se concerte et dégage la personne qui sera intronisée. C'est comme une royauté, ajoute-t-il. Mais parfois, ajoute autre savant, des Vice-Imams veulent être intronisés Imams après le décès d'un Imam. Ce qui est illégal et crée des conflits, selon lui. Un autre affirme qu'il y a des lignées de Imams à part et celles des Naïmis à part. Un vice-Imam ne devient pas un Imam mais peut assurer l'intérim pour un bout de temps, conclut un fidèle musulman interrogé dans la Donga, un département du Nord Bénin.
Ven 21 mai, phs veh inc
SC🌏🌍P-IN🅾️S M🅾️NDE
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