Au moins 11 militaires tués lors du coup d'État manqué de ce lundi à Bissau, a appris SIM de sources médiatiques. C’était « un acte préparé et organisé », révèle le président Embalo dans une vidéo publiée. Les forces de sécurité étaient parvenues à stopper une « attaque contre la démocratie », a annoncé le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo suite la récente tentative infructueuse de putsch dans son pays, une ancienne colonie portugaise, qui a déjà essuyé neuf coups d’État ou tentatives de putsch depuis 1974. Lors de la tentative de putsch visant à renverser le président Umaro Sissoco Embalo, en début de semaine, au moins onze personnes ont été tuées, a déclaré le gouvernement, hier mercredi soir. Pendant ce temps, la vie reprend prudemment son cours normal dans la capitale Bissau de ce petit pays d’Afrique. La radio d’Etat avait déclaré dans un précédent bilan que quatre assaillants et deux membres de la garde présidentielle avaient été tués dans la tentative de putsch de mardi. Mardi soir, Umaro Sissoco Embalo a annoncé que les forces de sécurité étaient parvenues à stopper une attaque contre la démocratie en Guinée-Bissau et a indiqué que des premières arrestations avaient été menées.
Plateforme tournante du trafic de drogue
Pendant plus de cinq heures, des tirs nourris ont été entendus dans la capitale de Guinée-Bissau près du palais présidentiel où se tenait un conseil des ministres. On ignore à ce stade l’origine de cette tentative de putsch. Umaro Sissoco Embalo, le président chanceux, a déclaré que l’attaque n’était pas seulement une tentative de putsch mais une tentative d’assassinat visant la présidence et le gouvernement qu’il a imputée à la lutte contre le narcotrafic.
L’ancienne colonie portugaise est considérée par les Nations unies comme un carrefour majeur de l’acheminement vers l’Europe de cocaïne en provenance d’Amérique latine. L’instabilité politique s’est accrue au fil des décennies en Guinée-Bissau, où neuf coups d’État ou tentatives de putsch ont été menés depuis l’indépendance du pays en 1974.
Une résurgence de coups d’Etat
Ce mercredi, Paris a condamné la tentative de coup d’État en Guinée-Bissau et appelé au respect de l’ordre constitutionnel dans ce pays. Rappelons que l’Afrique de l’Ouest a connu une série de putschs au cours des derniers mois avec les coups d’État au Mali d’août 2020 et mai 2021, celui en Guinée en septembre dernier et plus récemment la prise de pouvoir par l’armée au Burkina Faso.
Jeu 03 fév, ph Sissico
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