samedi 10 février 2018
Jérusalem à Israël :Hezbollah revendique ? Par BA, le 10 février 2018 Samedi, à l’aube, un F16 de l’armée de l’air israélienne s’est écrasé dans la région de Haïfa, au nord de l’Etat hébreu. L’avion de combat venait d’essuyer le feu de missiles antiaériens de l’autre côté de la frontière, en Syrie, lors d’un raid de représailles faisant suite à l’intrusion dans l’espace aérien israélien, quelques heures plus tôt, d’un «drone iranien» (désigné comme tel par l’armée israélienne), parti d’une base aux environ de Palmyre et intercepté au-dessus de la vallée du Jourdain. Les deux pilotes du chasseur ont pu s’éjecter avant le crash - l’un d’eux est dans un état grave. Plus tard dans la matinée, après la destruction du poste de contrôle du drone, Tsahal a lancé une seconde opération «de grande ampleur», bombardant douze sites en Syrie, dont trois batteries de missiles antiaériens et «quatre cibles iraniennes». L’Iran a qualifié de «mensonge ridicule» les accusations israéliennes d’intrusion par le drone à l’origine de cette poussée de fièvre, soutenant le droit de la Syrie à la «légitime défense». En réponse, l’armée israélienne a diffusé une vidéo de la destruction du drone par un de ses hélicoptères Apache en début d’après-midi. Cet enchaînement marque une sérieuse escalade - à la fois militaire, rhétorique et symbolique - dans la région, où la tension monte crescendo depuis que le régime de Bachar al-Assad a commencé à reprendre la main sur le territoire syrien, avec l’appui de la Russie et l’aide de l’Iran et du Hezbollah, ennemis jurés d’Israël. Le «verger de Damas» labouré par les bombes Ces derniers mois, l’Etat hébreu a accusé à plusieurs reprises Téhéran d’en profiter pour étendre son assise militaire dans le pays ravagé par la guerre civile, afin d’ouvrir un double front libano-syrien à sa frontière. Depuis 2011, l’armée de l’air israélienne a conduit une centaine de raids nocturnes en Syrie suivant une série de «lignes rouges» proclamées par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou - qu’il s’agisse du transport d’armes sophistiquées à destination du Hezbollah, de construction d’usines de missiles, d’érection de bases maritimes ou aériennes par l’Iran ou d’implantation de troupes chiites dans la région de Kuneitra, sur le plateau du Golan, à la frontière israélienne. Israël craint le risque à long terme d’une «libanisation» de la Syrie et d’être aspiré dans le conflit, la stratégie de l’Etat hébreu résumée par les analystes en une formule : «Que ce qui se passe en Syrie, reste en Syrie». Un changement marqué notamment par la rhétorique employée par toutes les parties. C’est la première fois qu’Israël accuse explicitement l’Iran de «grave violation de souveraineté» et utilise le terme de «cibles iraniennes». Pour le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée, Téhéran «entraîne toute la région dans une aventure à la finalité profondément sombre». SC🌏🌍P-INF🅾S
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